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mere, 2022
concretions, 2022
downpour, 2022
after world (17 y.o.), 2022
ruins, 2021
fuzzy preacher, 2021
intercessions, 2021
care drain, 2020
lung, 2020
swamp, 2019
anechoic units, 2017
splitting, 2017
cauchemar, 2017

ruins 1.jpg

Fuzzy preacher, 2021.
Installation. Composition sonore, sculpture bois, plomb et acier.

Ce projet résulte de recherches sur les relations qu’entretient l’humain avec le reste du vivant à travers ses croyances. Fuzzy Preacher reprend la forme de l’arbre à clous. On retrouve ce type d’arbres votifs dans de nombreuses formes de paganisme à travers l’histoire, jusqu’au catholicisme plus récemment. Cette sculpture a été un moyen de confronter à un rituel anthropocentré et violent d’autres croyances plus conscientes du vivant, faisant d’elle une sépulture, la sacralisation d’un corps. C’est pourquoi le bois est recouvert de plomb : en dépit de sa haute toxicité, il est l’un des métaux les plus anciennement connus et travaillés, et utilisé pour recouvrir des tombes et corps.

Fuzzy Preacher fonctionne avec une composition sonore, dans laquelle on peut entendre le mantra suivant : Essence de sapience qui considère les bruits du monde, enseignez-moi à respecter tout ce qui existe. Référant au bodhisattva de la compassion et à la prière wiccane de Scott Cunningham, sa répétition effrénée est rythmée par le martellement des clous dans la sculpture. Cette allocution répond à une volonté de confronter une conscience du vivant empruntée aux croyances proches de la nature, aux rituels brutaux de cette forme de dendrôlatrie.

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